Un mandat de rédaction ou copywriting comporte plusieurs étapes. Au final, l’écriture représente une petite partie de ce qu’est le copywriting.
Après plus d’un an d’activité, je me suis aperçue que, si on parle storytelling et copywriting à tout-va peu de gens savent ce que cette activité représente réellement.
Aujourd’hui, ça va changer 😊. Je vais t’expliquer comment je procède. L’activité de rédacteur n’aura (presque) plus de secrets pour toi.
A. Une bonne discussion
Oui, tout commence par une bonne discussion. Je prends le temps de rencontrer mes clients. J’ai besoin de comprendre clairement leur projet, leur entreprise, leurs objectifs et parfois, leurs rêves les plus fous. Ce premier entretien peut durer 1h, 2h ou plus, en fonction du type de rédaction.
C’est un moment très important, car il me permet de déterminer différents aspects:
- si je suis la bonne personne pour réaliser ce travail
- de quelle manière l’entreprise souhaite communiquer
- quelles sont les valeurs de mon clients
- ses goûts
- ses délais
- ses objectifs
- qui est le destinataire de son message
- où se trouve le destinataire de son message et donc dans quelle langue je devrai rédiger.
Cette étape est essentielle. Pour rédiger correctement, je dois me mettre à la place de mon client, connaître son entreprise et, en même temps, me mettre à la place de ses clients. Je dois m’impregner de toutes les informations que je reçois.
Le copywriting est une activité où la psychologie est centrale. Sans cette qualité, c’est quasiment impossible de rédiger un texte qui colle parfaitement à l’identité de mes clients.
B. Recherches
Malgré mon expérience de l’écriture dans des domaines très différents, je ne connais évidemment pas tous les domaines d’activité. La seconde étape est donc consacrée à effectuer des recherches.
Je mets vêtis de mon imperméable, je prends ma loupe 🔎 et mon petit carnet et c’est partie pour une grande enquête à la Sherlock Holmes. En réalité, je prends mon laptop et je vais sur Google. Mais il est vrai que j’ai toujours à proximité mon petit carnet. Bref.
Mes recherches se concentrent sur:
- l’entreprise: je regarde ce qu’on dit d’elle, sa réputation, je prends ci et là des informations qui me seront peut-être utiles, j’apprends à la connaître.
- le domaine d’activité: c’est la même chose que pour l’entreprise, j’apprends à connaître le milieu dans lequel évolue mon client, je me renseigne aussi sur l’actualité du domaine.
- la concurrence: savoir ce que font les autres, comment ils communiquent me permet de jauger où se place l’entreprise qui m’a confié mon mandat de rédaction. J’élargis souvent cette recherche à d’autres pays, même si mon texte se destine plutôt à des personas régionaux. C’est toujours intéressant de comparer des concurrents situés ailleurs. Culturellement, la communication peut être très différente, ce qui est très enrichissant et inspirant.
- l’analyse du marché: c’est la suite logique du point précédent. C’est souvent en étudiant cette partie-là que je trouve mon angle d’attaque pour la rédaction. Cette analyse me permet de savoir concrètement quel positionnement adopté.
Parfois, il m’arrive d’appeler des personnes du même domaine pour leur poser des questions et obtenir un autre point de vue de professionnel. Il est évident que je prends ces informations en toute discrétion et sans dévoiler pour qui je travaille ou quel est le projet en cours. La confidentialité dans mon métier, c’est juste la base. Faut-il le rappeler?
C. SEO
Une fois que je me sens comme un poisson dans l’eau dans le champ d’activité de mon client, il est temps de passer à la technique. C’est le moment d’étudier quels sont les mots-clés indispensables à utiliser. Je cherche ceux qui devront être intégrés dans mon texte. Par ailleurs, c’est en principe à ce moment-là, que je commence à réfléchir à la structure de ma rédaction.
Je ne reviens pas sur le détail du référencement. Je l’ai déjà traité dans un de mes précédents articles que je t’invite à consulter si le sujet t’intéresse: SEO: les bases pour débutants.
D. Rédaction
Et voici le moment de pur bonheur: LA RÉDACTION. À ce stade-là, je me sens souvent comme une casserole en ébullition prête à déborder. Mon cerveau est complètement imprégné du sujet et rempli de mots et d’idées. Il est prêt.
D’ailleurs, parfois, mes petits doigts ne tapent pas assez vite sur mon clavier tellement mes pensées fusent.
C’est grâce à toute la préparation faite en amont que je suis capable de rédiger un texte qui conviendra aux attentes de mon client. Ce processus, qui peut paraître très long, est primordial pour que la rédaction soit fluide.
Enlever des étapes ou les bâcler pour être plus rapide ne donnera pas un texte aussi pertinent, percutant et collant à l’identité de mon client. En bref, c’est équivalent à enlever tous les superpouvoirs du copywriting.
Et d’autres part, ces différentes étapes permettent de trouver le ton juste pour que les lecteurs du texte ne ressentent pas qu’il a été écrit dans un but précis: celui de leur vendre quelque chose ou de les orienter vers une prise de décision.
C’est là, toute la subtilité et la beauté du copywriting: rédiger avec des objectifs précis sans que ces mêmes objectifs ne soient visibles par les lecteurs.
E. Corrections
Après avoir rendu ma proposition de texte à mon client, il a la possibilité de revenir vers moi pour me demander des modifications. Ces modifications peuvent porter sur une tournure de phrase, des termes techniques ou une discussion autour de plusieurs propositions, par exemple.
J’appelle ça l’étape de la customisation. Le texte est affiné pour que mon client se sente totalement convaincu par lui. Comme s’il l’avait rédigé lui-même.
C’est ça la magie du copywriting! D’ailleurs, lorsque j’ai dû définir la rédaction sur mon site internet, c’est ce que j’ai souhaité exprimer: “Notre plume, ou plutôt notre clavier, sera le prolongement de ton cerveau.” Mon travail est de deviner ce que mon client aimerait pouvoir écrire par lui-même pour atteindre ses objectifs.
Ce n’est qu’à ce moment-là que mon travail est accompli.
Que la puissance de tes idées
se retrouve dans tes mots!
par Delphine Berclaz