creer business étranger

5 juillet 2019

Créer son business à l’étranger: expériences à Bali et Singapour

Quand on créé son business, on cumule plusieurs métiers en même temps: comptable, responsable de communication, vendeur, juriste, etc. C’est ce qui rend cette aventure passionnante, car on apprend de nouvelles compétences tous les jours. C’est aussi ce qui donne des vertiges, favorise les insomnies ou le délicieux sentiment du devoir accompli.

Quand on devient entrepreneur à l’étranger, c’est la même chose. Il faut simplement y ajouter un paramètre de taille: la culture du pays où on vit. L’administration est différente, la culture du travail est différente et la communication aussi.

Comment ça, créer un business à l’étranger?

Oui, car au cas où tu serais resté dans une grotte depuis les années 80, sache que la vie d’expat a bien changé. Le mythe du package d’expat avec loyer, écoles, billets d’avion payés et Madame qui passe son temps à faire du shopping a la vie dure (je le sais, puisque même certains de mes amis pensent qu’on est devenus millionnaires depuis qu’on a déménagé en Asie et que notre vie est miraculeusement devenue facile🎇!). Mais il ne constitue pas la réalité du 80-90% des expatriés.

La vie d’expat

Actuellement, la vie d’expat correspond plus à un conjoint qui s’est fait transféré en contrat local et l’autre, qui l’a suivi et qui doit trouver un travail. Parfois même, les expats sont des personnes un peu folles qui ont décidé de tout quitter pour s’établir dans un nouveau pays. Sans filet de sécurité aucun.

D’autres encore se lancent même dans l’entreprenariat à l’étranger. C’est mon cas. Et c’est surtout le cas de Delma Davies qui a ouvert Aroma Spa Retreat sur l’île de Bali.

Tu veux un business à Bali?

Delma Davies raconte son expérience d’entreprenariat à l’étranger dans un livre que j’ai acheté lors de mon dernier séjour sur l’île des dieux. Souviens-toi, je t’y avais emmené virtuellement dans mes stories Instagram.

Son titre donne tout de suite la couleur: So you want a business in Bali? A candid look behind the scene. (Alors tu veux une entreprise à Bali? Un regard candide sur les coulisses).

Les dessous de l’entreprenariat à Bali

Delma Davies est australienne et, après avoir travaillé et vécu plusieurs années en Indonésie, elle a décidé de se lancer dans l’entreprenariat avec sa soeur et d’ouvrir un spa à Sanur. C’est durant la construction de l’Aroma Spa Retreat que débute le livre.

Le livre est constitué de 17 chapitres, assez, courts que l’auteur a intitulés “leçons”. Pourtant, Delma Davies ne nous la fait pas, la leçon. Elle partage simplement ses anecdotes, ses expériences et les leçons qu’elle en a tirées et qui peuvent être utiles à tout futur entrepreneur à Bali et même, ailleurs.

Vous ne saurez jamais ce que vous ne savez pas.
Chaque jour, les choses tournent mal et sont aussi logiques pour nous que pour la respiration. C’est le terreau pour faire des hypothèses. Parce que cela fait sens pour vous, ils doivent savoir et comprendre ce que vous savez. Non!

So you want a business in Bali?, p.15

Notre entrepreneure fait preuve de beaucoup de recul et d’autodérision. Elle n’a aucune peine à partager ses échecs, les moments où ses nerfs lâchent, ses petites victoires, sa bienveillance envers ses employés et son amour pour Bali. Malgré tout.

Expériences de business: Bali – Singapour

À mon niveau d’entrepreneure débutante (oui, car quand tu liras ces lignes, je n’en serai qu’à un an et demi d’entreprenariat), je me suis beaucoup retrouvée dans le récit de Delma Davies. Aussi peut-être, car je vis sur une autre île d’Asie, Singapour.

Business à Bali et Singapour, points communs

Plusieurs anecdotes décrites par l’auteure sont des situations auxquelles j’ai moi-même été confrontée. En voici une liste non exhaustive:

  • Quand tu sais que tu perds tes nerfs et qu’il ne faudrait pas, car si tu perds la face, tu n’obtiendras rien. Mais que tu le fais quand même… #craquage
  • Les regards vides de tes interlocuteurs quand ils ne comprennent pas ce que tu veux mais que plutôt que de te demander de préciser, ils restent silencieux. Un ange, deux anges, dix anges passent… et tu trépasses.
  • La structure d’un business à Singapour qui est très semblable à celle de Bali, ainsi que le principe des visas, expliqué très clairement par Delma Davies.
  • La jalousie entre expats. Oui, la solidarité entre expats est aussi un mythe. Heureusement, on se fait des amis (vous vous reconnaîtrez😘). Pour ceux qui te donnent de fausses informations ou qui te découragent, le conseil de Delma Davies de boucher ses oreilles et d’écouter uniquement ceux qui ont réussi est celui que j’ai appliqué moi-même.
  • Le temps qu’il te faut pour obtenir les bonnes infos et comprendre l’administration. Et pourtant, à Singapour, j’ai l’avantage que ça ressemble beaucoup à la Suisse. Mais ça ne m’évite pas des séances d’arrachage de cheveux.
  • Quand tu poses plusieurs fois la même question à intervalles réguliers mais en changeant sa structure pour essayer d’obtenir une réponse. Ca prend un temps…
  • La culture du travail qui est complètement différente de celle de l’Occident. Même si à Singapour, je ne dois pas appeler de sorciers. Quoique maintenant que j’y pense, il y a les lions et les maîtres feng shui quand tu inaugures un lieu…

La liste est encore longue. Mais en même temps, je ne veux pas spoiler le livre. Et peut-être qu’un jour viendra où je raconterai la mienne d’histoire… qui sait?

Plus qu’un livre, un vrai outil de communication

So you want a business in Bali est bien plus qu’un livre sur l’entreprenariat à Bali. C’est également un fabuleux canal de communication.

Évidemment, car Delma Davies y parle de son spa. Les photos qui illustrent son livre sont celles de son spa. Elle nous emmène dans les coulisses de son entreprise. Sans hésiter, elle nous dévoile des pans de son organisation et de sa gestion.

Les Balinais adorent vous aider à résoudre un problème. Ne vous attendez pas à ce que la solution se présente comme vous le souhaitez ou aussi rapidement que vous le souhaitez.
Donc, pour récapituler jusqu’à présent:
s’il y a une chance, même lointaine de perdre leur emploi, ils camoufle les choses. Et ils n’annonceront pas de mauvaises nouvelles.
Le silence est d’or.

So you want a business in Bali? p.33

Finalement, c’est assez osé. Et ça pourrait tourner au vinaigre et faire l’effet inverse: être en désaccord avec le business model de Delma pourrait tout à fait nous donner envie de fuir son spa. Heureusement, ce n’est pas du tout le cas. Ce livre devient donc un vecteur de publicité qui sort de l’ordinaire et qui est absolument ingénieux!

Voilà pour la partie communication/marketing.

Mon avis de lectrice / entrepreneure

À l’heure où de nombreuses photos de digital nomads travaillant en regardant les surfeurs depuis un bar de Canggu innondent les réseaux sociaux, ce livre a le mérite de remettre les coucous suisses à l’heure. Ouvrir un business, travailler en freelance ou digital nomad, bref, être indépendant est une activité sérieuse. Entreprendre est une activité sérieuse.

Delma Davies insiste sur cet aspect et fait une mise en garde ou au point bienveillante. Sans jamais casser les rêves.

D’ailleurs, c’est ce que j’ai le plus apprécié dans ce livre: l’auteure ne décourage pas. Alors si toi aussi, tu as ce rêve un peu fou d’entreprendre à l’étranger, je te conseille de lire ce livre. Non seulement, tu passeras un bon moment, mais en plus tu seras prévenu. Et un entrepreneur averti en vaut deux.

Où trouver le livre de Delma Davies?

Pas besoin d’aller jusqu’à Bali pour trouver ce livre (même si je te conseille d’aller sur cette merveilleuse île), tu peux l’acheter sur Creatavision Publishing ou sur Amazon.

Tu rêves d’entreprendre à l’étranger? Tu es déjà passé à l’action?
Partage-moi ton expérience!

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*Cet article n’est pas sponsorisé. D’ailleurs, je ne connais pas l’Aroma Spa Retreat ni Delma Davies. Mais lors de mon prochain voyage à Bali, j’irai, tu peux en être sûr!

par Delphine Berclaz